Dordogne -
2013
En
Caravane
REGION
AQUITAINE
Vendredi 10 mai
En route...
Nous dormons à Saint Crépin à 5 kilomètres
de la ferme-camping où nous allons passer la semaine.
Samedi 11 mai
Arrivée à la ferme Roussie, à Proissans,
très beau camping depuis lequel la vue porte au loin,
sur de grands espaces vallonnés et verdoyants.
Marché de Sarlat, courses dans une grande surface et
premier apéro local, un petit rosé agrémenté
de toasts au foie gras acheté au marché cet après-midi.

Dimanche 12 mai
Ce matin, temps gris et humide...
Nous visitons Sarlat, superbe ville médiévale,
qui à chaque coin de rue, permet de découvrir
des points de vue sur les maisons en pierres du pays, tours,
clochers, rotondes, ruelles étroites pavées avec
un ruisseau au milieu, rampes grimpant vers le bourg fortifié.
Nous y retournerons plusieurs fois afin de nous imprégner
doucement de l'atmosphère du lieu et d'en garder la mémoire.
Après-midi : Excursion de la vallée de la Vézère..

- Les Eyzies de Tayac : D'étonnantes
falaises à l'abri desquelles ont été construites
des maisons troglodytes, surplombent la route.
- Tursac : Le principal intérêt du village réside
en la maison forte de Reignac, château dont on ne voit
que la façade affleurant la falaise, l'ensemble des salles
étant encastrées sous cette même falaise.
- Peyzac le Moustiers : C'est là que se tient le site
de La Roque Saint Christophe, une forteresse troglodyte datant
de 55 000 ans, habitée par des protestants jusqu'en 1588,
date où les abris furent détruits par les catholiques.
On y voit l'habitat d'origine, l'église et la reconstitution
d'un chantier médiéval avec toutes sortes de treuils,
engins de levage, grues et cabestans.
- Saint Léon de Vézère : On atteint ce
très joli village médiéval par la côte
de Jor qui offre une vue panoramique et circulaire de toute
beauté sur la vallée. Saint Léon est inscrit
sur la liste des plus beaux villages de France, il fait bon
s'y promener entre église et château, au milieu
des maisons aux toits de lauzes et des glycines superbes, il
fait bon se laisser couler jusqu'au bord de la Vézère
où se mirent de verts saules pleureurs. Après
Saint Léon, nous rentrons à la caravane en toute
fin d'après-midi.
Lundi 13 mai
Un peu de soleil, comme le prédisait hier soir la météo
au vu de laquelle nous avons organisé un grand itinéraire
au coeur des villages de charme dont plusieurs sont cités
parmi les plus beaux de France.

La balade commence fort joliment par une petite
route étroite, pas plus large que la voiture, qui serpente
entre champs et vallons verts piqués ici ou là
de belles maisons en pierres de pays.
- Carlux : Un bourg typiquement périgourdin aux ruelles
bordées de maisons en pierres, dominé par les
ruines d'un imposant château... Une église coincée
entre les toits de lauzes, glycines et rosiers grimpants...
Et le calme...
- Turnac : Une ruelle unique dans ce hameau hors du temps; en
une dizaine de minutes, on en a fait le tour.
Depuis la ferme du village, nous partons pour une petite randonnée
de trois kilomètres au bord de la Dordogne, avec de belles
échappées sur le château de Montfort.
Voir
les photos de la randonnée du Cingle de Montfort.
Après quoi, nous pique-niquons devant
Turnac avant de nous remettre en route vers d'autres villages
de charme. La route, toute de verdure, longe la Dordogne. Le
plaisir de voyager en mai, c'est, outre le peu d'affluence touristique,
la beauté de la nature renaissante.
Au bord des routes, les noyers se couvrent de tendres feuilles
rousses qui dessinent des couleurs sur l'avoine scintillante.
Coquelicots, iris, glycines, genêts, arbres tout roses,
boules de neige, lilas, rosiers, seringats nous offrent un festival
floral !
- Daglan : Un bourg paisible aux solides maisons carrées,
des noms de rues plein de charme, chemin de la levade, du relais
de poste, impasse buissonnière, place des secrets, des
enfeux...
- Saint Pompon : Minuscule bourgade que les guides ne répertorient
pas et qui, pourtant, mérite une petite pause, maisons
typées, voûtes, belle église et un ruisselet
tapissé de verdure.
- Besse : C'est avant tout, une église romane en forme
de croix latine avec son toit de lauze, son portail surmonté
de voussures sculptées relatant des épisodes religieux,
un superbe édifice au coeur d'un village doré,
très pentu et, comme les autres, pavé de pierres
du cru.
- Villefranche du Périgord : Au centre de la petite cité,
se dresse une imposante halle soutenue par de grandes colonnes
et lourdement charpentée de bois. Sur un des côtés,
subsistent de vieilles mesures à grain. Autour de la
place, des arcades, soutenues par de grosses poutres, portent
des maisons anciennes. Au fond, veille l'église grise,
surmontée d'un clocher central doté de deux cloches
et d'une pendule et flanqué de deux petites tours latérales.

La halle de Villefranche avec les mesures.
- Monpazier : C'est une bastide admirablement
conservée où charretières (rues principales),
traversières (rues secondaires), carreyrous et venelles
se croisent pour former un damier inscrit dans un grand quadrilatère.
La place centrale a conservé ses maisons à arcades
et sa vieille halle. Aux quatre coins, les maisons se touchent
par l'arête à hauteur du premier étage ce
qui forme une voûte au rez-de-chaussée. En arrière,
une église fortifiée se couvre peu à peu
de mousse. La bastide est protégée par une muraille
percée de portes surmontées de tours massives.
Belvès : Dernier arrêt de la journée, dans
ce castrum aux murs épais, qui domine la vallée...
Une tour, un beffroi, une halle ancienne... Les jambes se font
lourdes. Il est plus de 18 heures et nous avons visité
huit villages et marché trois kilomètres au bord
de la Dordogne. Il est temps de rentrer !
Mardi 14 mai
Aujourd'hui, nous allons goûter à la Dordogne encore
plus près qu'hier, puisque nous nous rendons à
Beynac pour une balade en gabarre. A 10 heures, nous embarquons...
Jolie promenade au pied du château de
Beynac, puis entre les rives vertes de la rivière; la
gabarre à fond plat navigue sur 50 centimètres
d'eau. Les hérons sur les bords indiquent la présence
de poissons dans cette rivière très propre. Sur
notre gauche, Marqueyssac et devant, le château de Castelnaud,
deux endroits où nous irons après la balade sur
l'eau. Un peu plus loin, sur la droite, le château de
Fayrac, magnifiquement restauré par un Américain,
celui qui a inventé la machine à compacter les
épaves de voitures. La gabarre fait demi-tour et glisse
dans le courant rapide de la Dordogne. Beynac et son château
réapparaissent devant nous.
- Jardins de Marqueyssac : Décevant ! L'entrée
et les abords du château présentent des buis taillés
(art topiaire) aux formes douces s'emmêlant artistiquement.
Mais au-delà, ce n'est rien d'autre qu'un vaste sous-bois
mal entretenu, avec des allées bordées de buis
taillés au carré. La pente, ardue, mène
en 25 minutes, à un belvédère où
la vue n'a rien de spectaculaire, c'est long, pentu et la promenade
ne nous plaît pas beaucoup.
Château de Castelnaud : Oups, ça monte... ça
descend... ça remonte... Beau château perché
sur un éperon dominant la vallée de la Dordogne.
A l'intérieur, sont présentées des armes
et armures du Moyen-Age.

- Domme : Une bastide bien conservée
entre ses murailles percées de portes d'accès,
mais au final, beaucoup plus touristique que pittoresque ! Nous
en faisons le tour en longeant la falaise qui surplombe la plaine
et la rivière qu'on distingue à perte de vue sous
un grand soleil.
De retour à la caravane, nous sortons les fauteuils de
toile et profitons un peu du soleil, si rare !
Mercredi 15 mai
Après les grosses pluies de la nuit et du matin, le soleil
réapparaît, timide, vers 11 heures et nous en profitons
pour aller au marché de Sarlat, faire provision de foie
gras et terrines diverses pour les enfants et pour nous.
Après déjeuner, nous prenons la route de Montignac,
que nous visitons en suivant le sentier historique établi
par l'office de tourisme de la ville, puis nous gagnons les
grottes de Lascaux.
Lascaux II est une reproduction "fac simile" (à
5 millimètres près) de la vraie grotte de Lascaux
découverte en 1940 par quatre adolescents et leur chien
et fermée au public en 1963 pour cause d'un trop grand
nombre de visiteurs ce qui a provoqué une dégradation
des peintures.
Cette visite est passionnante, la grotte n'est pas grande mais
elle possède une densité de peintures étonnante.
La salle des taureaux, le plafond du diverticule sont d'une
grande beauté. Des couleurs naturelles, des techniques
surprenantes (brosses, doigts, tamponnage, crachis et soufflé)
et des dessins remarquables à cette époque de
Cromagnon (homo sapiens)... On peut par exemple admirer un magnifique
cheval à la tête et aux naseaux très élaborés.
Quel dommage de ne pouvoir prendre de photos ! Nous quittons
à regret cet endroit magnifique et flânons un moment
dans la boutique où nous achetons un livre pour nous
et des cadeaux pour les petits.
Jeudi 16 mai
Matinée dans la caravane... Nous décidons de déjeuner
très tôt et de partir ensuite pour un itinéraire
vers Limeuil. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages
mais il est là tout de même.

- Beynac : Une courte randonnée nous
emmène jusqu'au château de Beynac perché
à 200 mètres sur un rocher dominant la Dordogne.
La balade est plaisante entre ruelles empierrées, remparts
du château, maisons de pierres et tout en haut, une vue
magnifique sur le fleuve et la campagne.
Voir
les photos de la randonnée de Beynac le Haut.
- Limeuil : Confluent de la Dordogne et de
la Vézère, ce village aux ocres dorés,
s'enorgueillit de jardins tournés vers le respect de
l'environnement. Pas de grande surprise dans ce parc arboré,
mais un joli ensemble de bassins en cascades, des panneaux éducatifs
intéressants sur la protection des insectes, le jardinage
biologique, le BRF (bois raméal fragmenté) et
autres composts... Une petite heure de visite et au bout du
jardin, un belvédère remarquable sur le point
de rencontre de la Dordogne avec la Vézère.
- Les Cabanes du Breuil : Une famille de fermiers (quatre générations)
encore en activité, s'est installée dans ces cabanes
en pierres sèches et en a entrepris la restauration.
La pierre sèche est un savant empilement de pierres sans
liant destiné à construire ces cabanes qu'on appelle
bories, gariottes, cazelles ou capitelles. Les fermiers ont
également édifié un chantier pour expérimenter
le procédé de construction à l'ancienne
des encorbellements et des voûtes.
Nous terminons la journée à Sarlat, pour un repas
typiquement périgourdin, foie gras, confit de canard,
pommes de terre sarladaises et gâteau aux noix.
Vendredi 17 mai
C'est sous un ciel bleu ensoleillé que nous nous mettons
en route pour Terrasson. La météo prétend
que ça va se gâter dans l'après-midi ! Profitons-en
pour l'instant !

- Les jardins de l'Imaginaire à Terrasson
: une promenade de 1 h 10… Un jardin moderne qui allie
l'art et la nature, tout entier tourné vers la ville.
Tableaux et compositions se marient avec la couleur des toits
ou des murs, avec les formes de la ville. Des vagues de Nepeta
bleues qui s'alignent avec le muret au bord de la Vézère…
Un jardin d'eau que l'on traverse sans être mouillé…
Des ruisselets qui évoquent les cinq plus grands fleuves
mondiaux (Nil, Amazone, Fleuve Jaune, Gange, Mississipi)…
Le son de l'eau qui se fait différent à chaque
fontaine, le parfum des glycines… Des références
au vent, au ciel, à l'eau… Une fenêtre végétale
qui s'ouvre sur la ville et son abbaye, une porte dans la haie
qui donne sur le jardin. Très symbolique et amusant…
Une jolie promenade qui aurait pu être davantage fleurie
si les roses n'avaient pas été en retard avec
ce printemps maussade.
- Le circuit historique de Terrasson : Il commence au vieux
pont moussu et noirci par les ans qui permet de franchir la
rivière et de gagner le vieux bourg. Parmi les points
d'intérêt de ce circuit, des sépultures
mérovingiennes découvertes lors de fouilles et
laissées in situ derrière une grande glace protectrice,
la rue de la Marzele avec son pigeonnier soutenu par une colonne
provenant de la démolition d'une vieille église,
beaucoup de charme dans ce petit édifice, de somptueuses
maisons d'époque sur l'ancienne place de la halle...
Comme toutes les balades par ici, ça monte à pic
!
Tout en haut, se dresse le château de Brossard de Marcillac,
avec son porche et ses colombages, et puis on redescend vers
l'église et les remparts qui dominent la falaise de Malpas
et la Vézère.
De Terrasson à Saint Amand de Coly, la route est très
belle; encaissée entre des forêts vert tendre,
elle longe un ruban de plantations vertes, qui tel une rivière
serpente avec elle. Le soleil éclabousse l'ensemble et
c'est très vivifiant !
- Saint Amand de Coly : Quelques maisons blotties
au pied d'une imposante abbaye qui les écrase de sa masse.
Un autre itinéraire historique... C'est une balade ludique
entre village et nature.
Après cette randonnée sportive et un petit goûter
réparateur, nous nous dirigeons vers Saint Genies.
Voir
les photos de la randonnée de Saint Amand de Coly.
- Saint Genies : Accolé à l'église
romane, le château, résultat de la réunion
de deux maisons (les toits tarabiscotés en témoignent),
forme un superbe ensemble recouvert de lauzes noires. Il faut
en faire le tour pour découvrir différentes faces
des deux édifices, toutes très intéressantes.
Sur le retour, nous faisons un crochet par Sarlat pour faire
des provisions.

Saint Genies.
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