SAMEDI 25 OCTOBRE
Décollage de Roissy à 11 h 20
Escale à Miami et arrivée à Cancun pour
le dîner. Nuit au Village club Med. Nous sommes debout
depuis 26 heures.
DIMANCHE 26 OCTOBRE
. Heureusement, le Mexique se met à l'heure d'hiver,
on dort une heure de plus.
. Récupération de la voiture.
. Départ à 9 h 30 pour la première étape.
TULUM :
Porte maritime de l'empire Maya sur la mer des Caraïbes.
Visite du site qui se détache sur une mer aux tons vert,
turquoise et bleu, et sable blanc très fin. Le temps
est chaud, averses et soleil se succèdent. Il pleut dans
la voiture, l'eau tombe par terre... pas sur nous... ça
va !
Premières constatations : Dans les lieux touristiques,
l'eau minérale est chère. Une bouteille de 1,5
l. coûte 25 pesos soient 2,5 dollars. Par contre l'essence
est à 55 pesos (0,55 dollars).
A midi, sortis de la zone touristique, nous mangeons dans une
petite bicoque sur le bord de la route : "tacos"
et "tortas" (petits pains et galettes garnis de viande
grillée au feu de bois). La bière, c'est le gamin
(7 à 8 ans) qui est allé l'acheter en vélo,
au village. Repas mexicain… Prix mexicain : 56 pesos (5,5
dollars) pour nous deux… Et très bon !
Arrivée à la Villa archéologique Club Med
de Coba, implantée dans un décor superbe au bord
de la lagune, avec la végétation des tropiques
, tout autour. Nous nous baignons dans la piscine au milieu
des plantes et fleurs tropicales. Le dîner n'est pas moins
somptueux que le décor : plats raffinés sur la
terrasse qui s'avance dans l'eau. Un rêve…
LUNDI 27 OCTOBRE
390 km
Après le petit déjeuner servi sur la terrasse
au bord de l'eau, nous allons sur le site Maya de COBA.
A l'entrée, à droite, se trouve le temple des
églises (Grupo Coba). La plus grande pyramide du Yucatan
se cache dans la forêt tropicale (Nohoc Mul). Nous marchons
deux heures, balade sylvestre au milieu des grands papillons
jaunes, ou violets, qui volètent de-ci de-là.
L'atmosphère est très humide et moite… Nous
admirons deux autres pyramides, de formes différentes.
Au sommet de l'une d'elles, nichent des vautours… Nous
avons bien dû faire 6 km au milieu des grands arbres et
plantes tropicales qui prolifèrent. A midi, en quittant
le site, nous rencontrons le second couple qui fait le même
périple que nous. Partis de l'aéroport dans le
même taxi, nous nous retrouvons chaque soir à l'hôtel.
Ils ont une voiture encore plus vétuste que la nôtre.
Il pleut dedans (comme nous), et ce matin, leur coffre n'a pas
pu s'ouvrir. Ils attendent donc qu'on leur change la voiture
tantôt. La nôtre a 110 000 km, la leur 200 000.
Nous voilà partis vers Valladolid par un chemin de terre.
Décidément à chaque voyage, nous y avons
droit ! Et ça dure, ce chemin de cailloux… au moins
40 km ! Le seul avantage, c'est qu'on y rencontre des dizaines
et des dizaines de grands papillons, jaunes, oranges, marron
à rayures jaunes. Il y en a partout. Finalement, on s'était
trompé au départ. Bref nous retrouvons enfin une
route en dur.
L'HABITAT MEXICAIN A LA CAMPAGNE :
Les maisons sont des cabanes en rondins avec deux ouvertures
face à face, et à l'intérieur, presque
rien; parfois une table, une étagère, et toujours
un hamac tendu entre les deux murs près des portes et
occupant le centre de la pièce. Les quelques maisons
en dur ne semblent pas beaucoup plus meublées. Les Mexicains
de cette région vivent dans un grand dénuement,
bien que certains possèdent la télé ou
une chaîne compacte. Dans beaucoup de maisons, d'ailleurs,
on entend de la musique ou la radio.
VALLADOLID : Nous ne nous attardons pas, car nous avons encore
de la route jusqu'à Uxmal, et d'autres lieux à
voir. Nous déjeunons rapidement dans un petit resto local
de viande mexicaine accompagnée de diverses sauces.
Partout, je reconnais les flamboyants, hélas
pas fleuris, mais leur feuillage et leur ramure sont assez caractéristiques
pour qu'on les remarque.
La végétation est abondante.
Ici, c'est un arbre couvert de pamplemousses, plus loin un bananier
plein de fruits.
La route est longue, entrecoupée de violentes averses,
on n'avance pas, la nuit tombe et on a encore 160 ou 180 km
à faire.
IZAMAL : jolie petite ville toute jaune, avec
son couvent jaune où est venu le pape, il y a quelques
années. Mais la nuit est tombée, et la pluie aussi,
tombe, tiède. Les rues sont inondées... Il fait
très chaud.
Nous repartons, vers Uxmal : vélos sans lumières,
essuie-glace pas terribles, phares plus ou moins bien réglés…
A 20 h 15, la Villa archéologique de Uxmal se profile.
Elle est bâtie sur le même modèle que celle
d'hier, tout aussi jolie. Le repas, là encore, est succulent.
Quel plaisir !
MARDI 28 OCTOBRE
138 km
Visite du site de UXMAL, très bien conservé :
Nous admirons tour à tour la pyramide du Devin, le quadrilatère
des nonnes, la grande pyramide, le palais du gouverneur, la
maison des tortues, le pigeonnier et le jeu de pelote. Sur les
monuments, subsistent de nombreuses sculptures en bon état.
Nous flânons presque 2 h 30 sur le site. L'ascension de
la grande pyramide est facile mais la descente est vertigineuse,
il n'y a pas de corde pour se tenir et l'escalier est à
pic.
Chaleur et soleil !
Achat de livres sur le Mexique.
KABAH est un autre site Maya de la route "Puuc"; on
peut y admirer les 300 masques du dieu de la pluie Chac et l'arc
de Kabah qui ouvre le chemin sacré vers le centre de
cérémonie d'Uxmal.
A midi, à Santa Helena, bourgade perdue dans la campagne
de la route "puuc", nous déjeunons de très
bons "tacos" ("Faites vos tacos vous-même")
au seul restaurant du lieu. Dans le village, les gens circulent
à 2 ou 3 par vélo ou en tricycle (une roue à
l'arrière avec la selle et deux roues devant pour supporter
une carriole). Les jeunes qui vont à l'école portent
un uniforme, différent, selon les écoles. C'est
une chose courante au Mexique.
SAYIL : site mineur, qui vu après Uxmal et les autres
grands sites n'apporte pas grand chose de nouveau… sauf
qu'on y a aperçu un très gros iguane se chauffant
au milieu des pierres historiques.
GROTTES de LOLTUN : au milieu des stalactites et des stalagmites,
se cachent des peintures Mayas et des dessins gravés
sur les parois.
De retour à Uxmal, nous assistons au son et lumière.
Rien à voir avec ceux d'Egypte ! Pas de jeux de lumières
mais des éclairages colorés sur les monuments
et un joli texte en espagnol. Après quoi, nous rentrons
dîner à la Villa. C'est nous qui composons notre
menu chaque jour, alors quand un plat nous a vraiment plu, il
arrive qu'on redemande le même le lendemain ou le jour
suivant.
D'autre part, je voudrais dire que tous les Mexicains que nous
rencontrons dans les boutiques, hôtels, restaurants, sont
très gentils et souriants. Au déjeuner comme au
dîner, ils apportent volontiers ce qu'on leur demande
même si ce n'est pas prévu sur la carte.
MERCREDI 29 OCTOBRE
294 km
Levés à 7 h 15 comme tous les jours pour profiter
au maximum de nos journées… La lumière du
matin dans le ciel tout bleu, est fort belle. Après un
copieux et délicieux petit-déjeuner américain,
nous filons vers le golfe du Mexique. En chemin, nous ramassons
des graines de flamboyants. Quel dommage qu'ils ne soient pas
en fleurs !
MAXCANU : un petit marché… de nombreuses mexicaines
(Mayas sans doute) arborent leurs belles robes. Pour certaines,
brodées à la main, il a fallu entre deux et six
mois de travail. Tous les gens sont très souriants, d'une
grande gentillesse et ils bavardent volontiers ou se laissent
photographier avec plaisir. Quand on leur dit qu'on vient de
France, ils s'exclament : "Lejos !" (loin !)
Une vieille dame me raconte qu'elle aussi a un fils de l'autre
côté de l'eau : à Cozumel (île côtière
proche de Cancun). C'est un peuple très avenant !
Dans chaque village, intense circulation de tricycles et vélos !
Pour leur protection et celle des nombreux piétons, ont
été installés partout des "topes",
dos d'ânes très hauts, ayant fonction de ralentir
la circulation. A chaque traversée de village, on en
franchit environ une dizaine.
Encore une route défoncée et en prime, une myriade
de papillons et d'oiseaux étranges… une ribambelle
de lézards qui traversent la route comme des éclairs…
Il est vrai que le Mexique est le royaume des "monarques",
ces grands papillons qui se regroupent tous, dans certaines
régions comme par exemple les montagnes d' El Rosario,
où au moins 10 millions de papillons monarques comptent
sur la fraîcheur du climat, sous la voûte des grands
sapins, pour hiverner dans une sorte « d'entrepôt
réfrigéré naturel ».
Midi, ou plutôt 14 h comme d'habitude (les petits-déjeuners
sont tellement copieux qu'on n'a pas faim avant) : nous nous
installons dans un restaurant avec terrasse, sur la plage de
Celestun au bord du golfe du Mexique, pour goûter de savoureuses
crevettes à l'ail. Les couleurs de l'eau sont moins belles
que celles de la mer des Caraïbes. Nous l'avions déjà
remarqué aux Antilles.
Sur la lagune, nous apercevons quelques flamands roses de loin,
une aigrette d'assez près, deux superbes pélicans
qui planent au-dessus de la route.
De retour à la Villa, nous nous régalons encore
ce soir, sur fond de musique douce et grand calme. On va pouvoir
se mettre au régime en rentrant.
JEUDI 30 OCTOBRE
241km
Ciel bleu, soleil, comme chaque matin. C'est généralement
en fin d'après-midi que les nuages s'accumulent. Cela
dit, à part les deux premiers jours où nous avons
eu quelques averses, depuis, plus une goutte d'eau !
En route pour Merida !
Sur les bords de la nationale, des hommes armés de coupe-coupe,
dégagent les bas-côtés de la route, taillant
les grandes herbes et fourrés qui atteignent la taille
d'un homme. Point de machines comme chez nous ! Quel travail
sous le soleil cuisant !
MERIDA : la grande ville est très différente de
la campagne, plus de vélos ni tricycles, mais voitures
et bus partout, et concerts de klaxon. Les gens sont moins enclins
à se laisser photographier, mais dans l'ensemble on y
arrive quand même. Le marché, dans les ruelles,
regorge de choses inconnues chez nous… fruits bizarres
trempant dans une espèce de sirop… pâte à
tortillas et la machine qui les fait devant nous… confiseries
alléchantes aux formes bizarres… fruits et légumes
inconnus… gros haricots que les femmes écossent
sur place pour les vendre en sachets… dentelles, robes,
sacs, postes de radio…etc…
HOCTUN : bizarre cimetière plein de couleurs, d'inscriptions
et de dessins artistiquement peints sur les tombes… dans
les tons vert vif et bleu.
IZAMAL : Un petit détour sur notre route vers Chichen
Itza nous ramène à Izamal, aperçu au crépuscule,
et sous une averse, lundi soir. Dans le village tout jaune…
maisons… couvent… arcades… (tout est jaune
et blanc), se déroule une procession : enfants très
joliment habillés, femmes portant des brassées
de glaïeuls et banderoles diverses.
Les quelques tacos que nous avalons sur le pouce, dans une gargote,
ne sont vraiment pas à la hauteur de tout ce que nous
avons mangé jusqu'alors. Froids, tout secs, garnis de
trois miettes de poulet desséché, avec dans une
coupelle une sauce huileuse, où baignent quelques piments
peu appétissants. Alors, nous les avons mangés
sans sauce (et sans envie) et même pas une bière
pour nous rafraîchir (coca ou orangeade) ! Pas cher,
il est vrai ! 27 pesos (2,7 dollars) ! Bof ! Allez, on
oublie !
Route vers Chichen Itza. Nous traversons de petits villages,
pour arriver à la Villa Club Med : même modèle
que les précédentes, aussi jolie et calme, avec
piscine et terrasse au bord de l'eau, ravissant carrelage à
l'ancienne et des serveurs tout aussi souriants.
A près le son et lumière sur le site de Chichen,
le dîner nous attend… toujours aussi excellent.
Les Villas Club Med sont à conseiller pour leur calme,
leur excellente chère, les chambres très agréables…
en tout cas, ici au Mexique. Attention ! Ne pas confondre avec
le village Club Med, beaucoup plus bruyant, avec un buffet abondant
certes, mais bien moins raffiné, de la musique et des
animations à tout va. Notre première nuit était
justement dans un village de ce type, nous n'y sommes restés
que le temps de dormir… Mais nous avons pu voir la différence
et ainsi apprécier la qualité des Villas archéologiques.
VENDREDI 31OCTOBRE
150 km
Grande matinée sur le site de Chichen Itza… sous
un soleil de plomb ! Il y a beaucoup de monuments à voir
: El castillo, la grande pyramide de 30 m. qui compte 365 marches
sur ses quatre façades, 9 terrasses séparées
par le grand escalier, ce qui en fait 18, soit le nombre de
mois de 20 jours du calendrier Maya, 4 faces qui sont les 4
points cardinaux et 52 panneaux (le siècle Maya compte
52 ans).
L'escalier que nous escaladons est à 45 ° ! Impressionnant,
quand on est en haut ! Heureusement, il y a une corde pour se
tenir à la descente, pas comme à Uxmal, où
il n'y a rien.
En haut du temple des guerriers, se tient la statue du Chacmol
couché, qui recevait sur son ventre le cœur des
sacrifiés. Il est désormais interdit d'y monter,
mais avec le camescope, nous pouvons la voir et la filmer. Nous
pénétrons ensuite sur le terrain du jeu de pelote,
le plus grand du Mexique, puis nous allons jusqu'à l'observatoire.
En chemin, nous rencontrons trois iguanes, dont l'un au bord
du cenote sacré, qui pose pour la photo… les deux
autres (un gros et un moyen) détalent après qu'on
s'en soit approché.
Notre prochaine destination est le cenote de Dzitnup, nappe
d'eau souterraine très claire, sous d'énormes
stalactites, et dans laquelle il est possible de se baigner.
Après quoi, nous visitons le site de Ek Balam, dont certaines
parties sont en restauration, car il est ouvert depuis peu de
temps.
A Valladolid, nous flânons près du couvent de San
Bernardino, et entre les bacs à fleurs dans l'avenue
des "frailes", bordée de jolies maisons pastel.
Après le repas du soir (royal !), Barbara, qui gère
la Villa de Chichen, nous parle des coutumes de la Toussaint
au Mexique :
"Tout le monde fait des offrandes
dans les maisons, les cimetières, et morts et vivants
partagent tout. Quand les morts se sont servis, les vivants
se rendent au cimetière et mangent ce qui reste."
A l'hôtel, il y a un tapis d'environ 5 m. de long
sur 1 m. de large recouvert d'offrandes : graines de cacao,
pains, légumes… Au fond, est installée
une toile de jute en forme de corps humain (ici, on met
les morts dans un sac en toile de jute), avec une pierre
verte dans la bouche. Cette pierre est destinée
à ouvrir le passage vers l'entrée souterraine
du royaume des morts. Des bougies sont allumées,
on brûle du coprah dans une espèce de petit
brûloir. Des récipients en bois, pleins de
boissons diverses, sont suspendus au-dessus du reste.
On peut voir également des peintures représentant
les dieux : Chac (dieu de la pluie), Kukulcan (serpent
à plumes appelé Quetzalcoatl chez les Aztèques),
instruments de musique, robes, pâte à tortillas,
quantité de petits pots avec des graines diverses,
maïs de 4 sortes (4 couleurs différentes)
disposé pour représenter les 4 points cardinaux,
masques… etc…
Au Mexique, la toussaint est une très grande fête.
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SAMEDI 01 NOVEMBRE
219 km
Deux cents kilomètres nous séparent de l'aéroport.
Il fait beau ! Nous admirons une dernière fois la végétation
magnifique, dense et variée… Nous ne prenons pas
l'autoroute pour traverser encore une fois les villages avec
leurs "topes" multiples, destinés à
ralentir les voitures. Les gens sont dans la rue, en beaux habits;
c'est la Toussaint.
L'aéroport est en vue… Décollage à
15 h. pour Miami, puis Paris.
Nous voilà dans l'avion ! Il fait beau et chaud comme
samedi soir quand nous sommes arrivés… La nuit
chaude nous avait enveloppés sur l'aéroport, à
la descente de l'avion… la même sensation de chaleur
qu'à La Réunion, aux Antilles, en Egypte…
une parenthèse de soleil, avant de retrouver demain matin,
la froidure de notre automne français…
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