centre du
portugal - 2006
En
Caravane
Vendredi 21 avril 2006
Départ à 18 h 15.
Arrêt à minuit près de Château Les
Ormes pour la nuit.
Samedi 22
Départ à 8 heures. Après avoir roulé
toute la journée, nous dînons à "la
Brujula" au même restaurant que l'an dernier.
Arrêt pour la nuit à 22 h 30, à Valladolid.
Dimanche 23
Nous démarrons à 8 heures, et arriverons à
Fatima à 15 h 30. L'endroit rappelle Lourdes, avec moins
de faste et de cérémonial. Les gens jettent les
cierges dans de grands foyers, au lieu de les faire brûler
comme on fait habituellement. Après avoir flâné
un moment autour de la basilique, nous reprenons la route. Quelques
kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au monastère
de Batalha, monument ourlé de dentelles de pierres noires,
qui sous l'effet d'un début de nettoyage, laisse apparaître
une belle couleur oranger.
Nous arrivons enfin au camping de Nazaré (vraiment très
moche), le genre parking à caravanes entassées
les unes près des autres. Nous parvenons à trouver
un coin à l'écart, mais demain, nous partons de
là !
Lundi 24
Il fait doux – ciel voilé – mais on sent
que le soleil va percer.
Balade à Nazaré, petite station balnéaire
sympathique... Depuis la ville haute, nous découvrons
un très joli point de vue sur la mer, les falaises et
le toit des maisons.
Après le déjeuner, nous quittons le camping, direction
Lisbonne, pour nous installer à Cascais, dans un camping
avec vue sur la mer. Assez cher, mais on a plus d'espace, et
à l'endroit où nous nous installons, ça
ne fait pas du tout parking à caravanes. L'été,
c'est sans doute bondé, mais en avril, ça va…
On respire ! Ouh ! Quel vent !
En route pour Lisbonne, avec la voiture seule… parking
à l'entrée de la ville… Bus n° 43, puis
n° 92…. en direction des quartiers Bairro Alto et
Chiado…
La promenade est sympathique. Nous rentrons au camping à
22 h, après l'avoir cherché une demi-heure, il
n'était indiqué nulle part, et il faisait nuit
noire. Pendant que nous dînons face au phare qui balaie
la mer, le vent souffle avec acharnement, mais il fait très
doux.
Mardi 25
Réveil face à l'océan, le soleil est au
rendez-vous. Ce matin, nous allons à Sintra. C'est un
haut-lieu touristique du Portugal. Dans le bourg lui-même,
nous visitons le palais national de Sintra. Parmi les multiples
salles ordonnées autour d'un patio central, l'une d'elle
retient particulièrement notre attention. Elle est pavée
d'azulejos jusqu'à mi-hauteur et couronnée d'un
dôme aux ornements baroques.
La vaste cuisine avec ses gros chaudrons en cuivre est intéressante
aussi. A la place du plafond se dresse un cône gigantesque,
ouvert à son extrémité pour évacuer
les fumées.
A quelques kilomètres de là, nous nous arrêtons
au palais national Da Pena, sorte de château de la belle
au bois dormant, perché au sommet d'une colline, tout
en créneaux et en tours rouges ou jaunes. L'intérieur
est richement meublé et décoré : murs et
plafonds sculptés ou ornés de mosaïques,
meubles royaux, porcelaines peintes à la main et autres
beautés.
La cuisine est particulièrement riche en objets d'époque
et ustensiles de cuivre : moulins à café, balances,
cafetière, bouilloires, chaudrons, bougeoirs, moules
à gâteaux.
Cette visite nous emmène à 14 h. Il est temps
de manger. Après une demi-heure de route, nous trouvons
un petit resto. Nous commencions à avoir sérieusement
faim. Cent kilomètres plus loin, nous atteignons Obidos,
très jolie bourgade fortifiée, dont la ceinture
de remparts est absolument intacte. Il fait bon se promener
à l'intérieur, et prendre quelques photos au dessus
des toits. Nous en profitons un bon moment avant de reprendre
la route vers Peniche. En fait, il est impossible de longer
la mer. Parfois, on peut s'en approcher, le temps d'un village,
et encore faut-il le trouver, car les pancartes ne sont pas
légion. Pour les grands axes, ça va, mais les
petites routes ne sont pas indiquées ou alors sur des
pancartes qu'on ne voit pas.
Finalement, nous trouvons le vieux bourg d'Ericeira, que nous
avions raté à l'aller… ruelles pavées,
qui longent l'océan, maisons vieillottes et coquettes,
c'est mignon. Retour à la caravane à 21 h, la
nuit tombe.
Mercredi 26
Le soleil déjà levé à 8 h , éclaire
un très léger voile de brume sur la mer. Le regard
au réveil se pose sur les dunes vierges, qui s'élèvent
entre la plage et le camping.
Aujourd'hui, nous passons la journée à Lisbonne.
Nous commençons par la Torre Belem, petit joyau de l'art
Manuelin, tour constituée de 5 étages, couronnée
par une terrasse. Elle séduit par sa finesse et par les
détails de ses fenêtres et de ses dômes.
Après avoir garé la voiture, nous prenons le tramway,
puis le bus et voilà le Castelo Sao Jorge, au pied duquel
s'étend le pittoresque quartier de l'Alfama, linge aux
fenêtres, ruelles pentues ponctuées d'escaliers,
odeurs de poisson grillé. Tiens celle-là, le fait
même cuire en pleine rue, son hareng, sur un mini-barbecue !
Il est justement l'heure de déjeuner ! Du coup,
nous voilà attablés devant une assiette de sardines
grillées, à quelques pas de la cathédrale
"La Sée". Les odeurs nous ont donné
des envies.
Après avoir arpenté l'Alfama et nous être
imprégnés de son atmosphère vieillotte,
nous nous arrêtons à la Casa dos Bicos (drôle
de maison à la façade hérissée de
pics en ciment), avant de rejoindre le monastère "dos
Jeronimos", superbe monument de style Manuelin, qui abrite,
un cloître, deux musées (archéologie et
marine), et une cathédrale où repose Vasco De
Gama dans un grand tombeau en pierre.
De l'autre côté de la "Praça do Imperio",
se dresse le "Padrao dos Descobrimentos", monument
des découvertes, un navire stylisé haut de 52
mètres, à la proue duquel s'alignent les statues
de quelques hommes illustres.
En fin d'après midi, nous rentrons, après une
halte dans le quartier piéton de Cascais, et un détour
pour jeter un coup d'œil à la bouche de l'Enfer,
gros trou noir où s'engouffre l'océan.
Jeudi 27
Grand vent !
La caravane est parée, on change de quartier. Espérons
que le prochain camping sera aussi bien que celui-ci (chaîne
Orbitur), car ceux qu'on a aperçus, semblent un peu oublier
l'espace, et le côté environnemental. Mais avant
d'atteler, nous allons jeter un œil sur le "Cabo da
Roca", le point le plus occidental d'Europe; ça
décoiffe. Quel vent !
Les vagues brisent sur ce bout de terre, et on aperçoit
un peu plus loin, l'immense grève de Cascais, sur laquelle
déferlent des rouleaux d'écume, et au dessus de
laquelle se trouve le camping.
Juste après, nous récupérons la caravane,
et nous nous rendons à Costa Caparica, que nous atteignons,
à midi 30 après avoir pas mal tournicoté,
car c'est très mal indiqué. Le camping est encore
un parking à caravanes, un peu moins sinistre que le
premier, mais avec des troncs de pins penchés partout
, si bien que nous accrochons la gouttière de la caravane,
et plions quelque peu la tôle en haut. Les emplacements
d'à peine 30 m² sont collés les uns aux autres,
et pour y entrer, il faut manœuvrer entre les arbres…
Pratique !
Après le déjeuner, nous partons pour le sud de
l'estuaire du Tage. Comme ailleurs, rien n'est indiqué.
Ah si ! L'autoroute (à péage), lui, il est marqué
partout. Pour le reste, il faut jouer aux devinettes, rebrousser
chemin, demander aux gens en espagnol et interpréter
leur réponse en portugais.
Pas facile, quand on veut sortir des sentiers battus !
Voici enfin la serra Arabida, montagne verte couverte d'arbustes
méditerranéens, qui offre de superbes échappées
sur l'océan azur, et sa frange de plages au sable presque
blanc, bordées d'eaux vertes et turquoise.
Setubal, après la montagne, est une ville quelconque.
Après une courte promenade, nous rentrons au camping.
Vendredi 28
Soleil et ciel bleu nous accompagnent sur la route d'Evora.
C'est une jolie ville paisible, ceinte d'une muraille intacte.
A l'intérieur, les ruelles pavées mènent
aux divers monuments : les restes du temple romain de Diane,
la cathédrale et de nombreuses églises, toutes
différentes les unes des autres. La place centrale "Giraldo"
est bordée d'arcades et de belles maisons aux fenêtres
surmontées d'écussons. Au centre, se dresse une
imposante fontaine en marbre. Il est agréable de flâner
dans cette petite cité calme, mais l'été,
il doit y avoir un monde fou, ici.
Après le déjeuner, nous repartons avec la caravane,
vers la montagne. Courte halte à Evoramonte avec un demi-tour
épique à l'entrée d'un champ. La caravane,
ce n'est pas l'idéal pour s'égarer dans un petit
chemin de campagne. Dans le village, il n'y a rien à
voir. Peu après, les champs se couvrent de fleurs, et
nous roulons entre des nappes violettes, blanches, jaunes, qui
se mêlent en tapis chatoyants, épousant creux et
bosses.
Après un arrêt d'une petite demi-heure à
Portalegre, nous attaquons la montagne vers Marvao (965 m).
Les arbres sont en fleurs, ou couverts d'un feuillage vert tendre.
Des quantités d'arbustes sauvages poussent en liberté.
Ils portent de jolies fleurs blanches en forme de calice et
tranchent avec les genêts qui se parent de jaune. Que
la nature est riante, sous ce beau soleil bleu !
Les femmes portugaises se font des bouquets de fleurs des champs,
qui un bouquet violet, qui une brassée de coquelicots.
On les voit sur le bord des routes.
Marvao laisse une impression de paix. Sa forteresse domine la
campagne, tel un nid d'aigle au sommet de la montagne. Les maisons
blanches bordent d'étroites ruelles pavées et
silencieuses, parfois surmontées d'un arc ou d'une voûte.
En contemplant le château, on se demande où finit
le rocher et où commence la forteresse.
Ce soir, nous n'irons pas au camping… Marre d'être
parqués ! Nous décidons de dormir dans la nature.
Nous arrivons à Castelo de Vide, où quelques ennuis
nous attendent avec la caravane qui reste coincée dans
une montée trop raide. Impossible d'avancer car ça
monte trop, ou de reculer, car l'arrière de la caravane
touche la route. Impossible de dételer, on ne peut soulever
l'avant puisque l'arrière repose par terre. Après
de multiples efforts, nous réussissons à décrocher
l'attelage, et à nous dégager de là.
Finalement, nous trouvons une place en pleine nature, au pied
d'une petite chapelle, sur un piton rocheux. Un peu en pente,
mais bon !
A la nuit, nous grimpons jusqu'à la chapelle, et découvrons
Castelo de Vide illuminée.
Samedi 29
Nous montons jusqu'au château de Castelo de Vide, pour
découvrir le bourg médiéval depuis les
hauteurs : ruelles empierrées, ponts recouverts
d'herbe, hortensias, pélargoniums et autres fleurs au
pied des maisons blanches. La balade est plaisante.
Sur la route qui nous emmène à Castelo Branco,
nous apercevons quelques cigognes dans les arbres. Peu à
peu, nous redescendons vers la plaine, dans un paysage verdoyant.
Castelo Branco - Jardim do Paço : c'est un évêque
qui a conçu ce petit jardin, dans lequel on découvre
le long des allées bordées de buis, des azulejos,
des statues, et deux bassins. C'est un tout petit jardin qui
exhale un délicieux parfum de fleurs d'oranger.
Les orangers, d'ailleurs, portent autant de fleurs que de fruits
déjà gros. Cette senteur de fleurs d'oranger,
nous l'avons trouvée dans de nombreux villages, sans
parvenir à la définir avant aujourd'hui.
Castelo Mendelo : c'est le dernier village avant l'Espagne.
Pittoresque ! Une porte ogivale flanquée de deux tours,
une vieille église au plancher en bois ancien, et au
chœur baroque. Les maisons en pierre brune se marient aux
rochers sur lesquels elles sont bâties. Au sommet, une
vieille église ruinée veille sur un panorama immense.
La vue porte très loin sous ce beau ciel bleu.
Les derniers kilomètres au Portugal nous entraînent
dans la montagne. C'est le terroir profond, un âne tire
une charrue pour labourer le champ. Il y a cinq minutes, alors
que nous goûtions dans la caravane, à Castelo Mendelo,
une paysanne est venue nous vendre une image de la vierge "Fatima"
pour financer leur fête locale.
Nous roulons sur une petite route cabossée… A vingt
mètres, à notre gauche, file l'autoroute.
Dimanche et lundi
Nous passons la nuit de samedi à dimanche, à 80
km avant Burgos.
Dimanche soir, nous dînons d'un couscous dans un restaurant
marocain à Angoulême, et nous passons la nuit 20
km avant Poitiers.
Nous arriverons chez nous lundi après-midi.
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