budapest -
2007
En
Caravane
Voyage
précédé d'un séjour en Roumanie
Samedi 15 septembre
Nous entrons en Hongrie par Artand à la frontière
roumaine, après un séjour de trois semaines en
Roumanie. Il est midi. Nous nous dirigeons vers Budapest
pour y passer quelques jours avant de rentrer en France en fin
de semaine prochaine.
Dès l'entrée en Hongrie, nous découvrons
un pays totalement différent de la Roumanie. Les routes
sont belles, les maisons ressemblent aux nôtres avec un
peu plus de couleur peut-être. Plus de faux pour l'herbe,
mais des tondeuses ! Plus de chevaux, mais des tracteurs et
des machines dans les champs ! Sur la route nationale, pas de
charrettes ! Il y en a peut-être ailleurs, car un panneau
leur interdit l'accès de cette route. Les voitures ne
sont plus des R12 transformées en Dacia. Le foin est
en rouleaux comme en France et non pas en meules comme en Roumanie.
Et la langue n'est plus latine.
Nous arrivons à Budapest à 17 h 30, heure roumaine,
16 h 30 heure hongroise. Nous entrons au camping Orion au nord
de la ville, sur une île du Danube.
Dimanche 16
Nous nous levons avec le soleil et nous voilà partis
dans Budapest en métro et ensuite à pied. Nos
pas nous entraînent d'abord vers l'église Matthias
en réfection et le Bastion des pêcheurs, les deux
monuments les plus photographiés de Hongrie paraît-il.
L'endroit est agréable et la vue porte sur le Danube
et sur Pest. Nous sommes côté Buda. En face, nous
admirons le parlement, magnifique bâtisse au bord du fleuve.
Nous nous rendons ensuite au château, en restant toujours
sur la rive de Buda (Budapest est née de la fusion des
deux villes Buda et Pest situées de part et d'autre du
Danube). Depuis la colline du château qui domine à
180 mètres d'altitude, nous découvrons la basilique
Saint Etienne sur l'autre rive et le pont de chaînes,
le pont le plus ancien de la ville construit en 1849.
Nous déjeunons au pied du château sur une terrasse
au dessus du Danube. Nous commandons une spécialité
de "poulet – saucisses - fromage". Trois quarts
d'heure plus tard, nous arrivent deux sandwiches. Bon ! Pas
mauvais, mais un peu long, un peu cher et inattendu !
Après quoi, nous traversons le pont de chaînes,
le photographions sous toutes les coutures, et marchons jusqu'à
l'embarcadère du "Duna Bella", un bateau qui
nous emmène pour une heure de balade sur le Danube, à
la découverte des rives de la ville. Nous voilà
donc confortablement installés dans un bateau entièrement
vitré, avec un casque sur les oreilles qui nous diffuse
la valse du beau Danube bleu en attendant le départ.
Le soleil tape fort derrière les glaces. A notre gauche,
le château, devant le pont de chaînes, à
droite, Pest… Le fleuve n'est pas bleu comme dans la valse,
mais de la couleur de tous les autres fleuves.
Nous partons… Délicieuse promenade, commentée
en 30 langues (pour nous en français dans les écouteurs).
Buda amoureux de sa compagne Pest raconte d'abord leur union
en 1873. Puis chacun des deux personnages représentant
les deux parties de la ville, prend la parole à son tour
pour décrire les monuments situés sur leur rive
au fur et à mesure qu'ils défilent sous nos yeux.
Des valses en sourdine accompagnent le commentaire. C'est très
relaxant après la journée de marche à pied.
Et avec le soleil qui tape, les deux boissons offertes sont
les bienvenues : un excellent cocktail aux fruits et une boisson
au choix.
Retour en métro jusqu'à la voiture puis au camping
où nous passons la fin d'après-midi, assis dehors
à l'ombre des grands arbres, à quelques mètres
du Danube.
Lundi 17
Et encore du soleil ! Aujourd'hui, nous allons en métro,
côté Pest, et pour commencer nous empruntons l'axe
culturel de la ville, l'avenue Andrassy. Nous aimerions trouver
un petit guide en français et un beau livre sur Budapest.
En bas d'Andrassy, nous tombons sur une exposition de vaches,
une "Cow-parade". Puis après avoir monté
un tiers de cette avenue qui n'en finit pas, nous faisons demi-tour.
C'est trop long, et pas intéressant, boutiques de luxe,
pas pour nous !
Nous nous rendons alors à la basilique Saint Etienne,
mais là, pas de chance, c'est la messe. Il faut revenir
à 14 heures. Comme il est midi, nous rebroussons chemin,
et dépassons le pont de chaînes pour déjeuner.
Ensuite, nous prenons le métro jusqu'au parlement où
à 14 heures est censée avoir lieu une visite du
monument en français. Mais pas plus de chance qu'avec
la basilique, le parlement est fermé aujourd'hui et demain,
pour des sessions extraordinaires. Il faudra revenir mercredi.
Nous repartons à pied, et après avoir admiré
le superbe palais de justice, et traversé la place de
la liberté où un banc à l'ombre nous accueille
quelques minutes, nous arrivons à la basilique dans laquelle
nous pouvons entrer. Elle est belle mais pleine de touristes,
hélas!
Nous marchons ensuite jusqu'à la synagogue, et là
encore pas de chance, elle est fermée alors que les panneaux
indiquent qu'elle devrait être ouverte. Tout ceci représente
des kilomètres de pavés… On aurait bien
voulu entrer dedans, surtout que c'est la plus grande d'Europe.
Nous reprenons le métro, récupérons la
voiture, j'en ai marre de marcher. Budapest n'est pas Prague.
C'est trop étendu pur tout faire à pied. Le métro
ne s'arrête pas partout et il faut composter un nouveau
billet (1 euro) à chaque changement de ligne, ou alors
il aurait fallu acheter des tickets "transfert" plus
chers mais on ne nous les a pas proposés au guichet.
Quant aux bus, nous n'avons pas de renseignements précis
sur leurs arrêts.
En voiture, nous montons à la citadelle où nous
découvrons une magnifique vue sur toute la ville. Tout
en haut, domine la statue de la liberté.
Finalement, nous rentrons au camping. Il a fait très
chaud aujourd'hui.
Mardi 18
Il fait lourd dès ce matin, le temps est orageux. Nous
allons sur la place des Héros qui donne accès
au bois de ville. C'est la place la plus majestueuse de la cité.
Au centre, se dresse une colonne de 36 mètres, couronnée
par l'archange Gabriel qui brandit la couronne sainte et la
double croix apostolique. Autour, s'incurvent deux colonnades
en arcs de cercle composées de personnages historiques,
et aux extrémités se tiennent deux sculptures
allégoriques. Sur le devant, se trouve la tombe du soldat
inconnu. Alors justement, ce matin, la place était ceinturée
de barrières et interdite. Une célébration
avait lieu. Nous avons dû attendre plus d'une heure pour
pouvoir faire des photos, le temps que la cérémonie
se termine et que le camion rembarque tout le matériel.
En attendant, nous sommes allés voir les monuments du
bois de ville. Décidément, rien n'est simple ici
! De part et d'autre de la place, les imposants bâtiments
des Beaux-arts et de la galerie d'art ajoutent encore à
la majesté de l'ensemble.
Nous rentrons déjeuner à la caravane. L'après-midi,
nous nous rendons à Szentendre, pour visiter le musée
en plein air de Skanzen. Celui-ci présente dans un cadre
naturel de verdure, des types de maisons traditionnelles de
différentes régions de Hongrie, depuis la fin
du XVIIIème jusqu'au milieu du XXème. Celles-ci
ont été démontées sur place et reconstruites
à Skanzen. Dans les pièces, on peut voir les meubles,
les fours, les ustensiles, paniers, outils. Les granges sont
pleines de foin et dans la cour de la ferme d'élevage
reconstituée, paressent quelques animaux. On trouve aussi
des moulins à vent et à eau, église, école,
teinturerie et autres ateliers. C'est une agréable balade
de plus de deux heures dans les différentes régions
de Hongrie.
En fin de journée, nous flânons un peu dans Szentendre,
ravissant village au bord du Danube, avant de revenir à
Budapest pour voir la ville de nuit. Le château, le Bastion
des pêcheurs, le parlement, le palais Grisham, le pont
de chaînes, tous illuminés, défilent sous
nos yeux. Nous marchons pour faire quelques photos. Après
avoir repris la voiture, nous essayons de voir le palais de
justice. Le quartier est bouclé par la police et on entend
un haut-parleur. Bizarre à 20 h 30 ! Bon, nous garons
la voiture, et y allons à pied. Quand nous arrivons,
il n'y a personne, que des sapins dans des pots et le camion
de la TV. Nous ne cherchons pas à comprendre ! C'est
comme ça !
En tout cas, c'est beau Budapest la nuit !
Mercredi 19
Après les orages de la soirée, il fait beau ce
matin. Nous allons à la Grande Halle, un immense bâtiment
au sud de la ville. C'est immense, on y trouve de tout, légumes,
viande, produits artisanaux, tissus, souvenirs divers. Nous
y passons un bon moment. En sortant, nous espérons visiter
le parlement. Nous retraversons la ville et trouvons une place
pour la voiture. En arrivant devant le parlement, je découvre
une affiche qui annonce qu'il n'y a plus de tickets à
vendre pour aujourd'hui. Décidément, c'est un
parcours du combattant ici, pour espérer voir quelque
chose.
Celui qui paye un billet d'avion pour se heurter à des
portes fermées doit être content du voyage ! Finalement,
nous tentons la synagogue de la rue Dohany (qui était
fermée lundi) et, oh miracle ! elle est ouverte. C'est
des plus imposant monuments de Budapest. Construite en briques
blanches et rouges et ornée de céramiques, elle
est coiffée de deux coupoles en forme de bulbe. L'intérieur
est splendide. Le musée attenant propose quelques beaux
objets et livres en hébreu, et le cimetière minuscule,
sombre et ombragé apporte la paix dans ce coin de ville.
Nous retournons au camping, récupérer la caravane
et à 15 h 30, nous prenons la route du retour. Nous pénétrons
en Autriche à 20 heures et après avoir quitté
l'autoroute pour trouver un coin calme, nous nous posons pour
la nuit vers 22 heures.
Jeudi 20
Beau ciel bleu, ce matin, mais il fait froid (13°). Dans
la matinée, nous faisons une petite pause à Melk
(Autriche), jolie bourgade au bord du Danube, pour acheter quelques
provisions et faire des photos de l'immense et beau château
qui domine la rue piétonne et le fleuve. La traversée
de l'Autriche par les autoroutes est déprimante. Des
kilomètres de barrière cachent le paysage pourtant
magnifique. On se croirait en cage. A 15 heures, nous entrons
en Allemagne et roulons jusqu'à Ulm que nous atteignons
à 20 heures. La nuit tombe. Nous nous garons de l'autre
côté du Danube et revenons à pied au centre-ville.
Nous dînons au restaurant "John Benton", excellent
! Après quoi, nous voilà à 22 heures sur
la place à faire des photos de nuit. Il n'y a pas grand
monde dehors. La place de la cathédrale est bordée
de boutiques brillamment éclairées. Nous flânons
dans les environs puis reprenons voiture et caravane pour aller
dormir à la sortie de la ville.
Vendredi 21
Le beau temps continue, mais froid le matin. L'automne est là.
Cependant, peu à peu la température monte et la
journée est bien agréable. Nous arrivons à
Wissembourg à midi. C'est la frontière française.
Après avoir déjeuné, nous parcourons à
pied la petite ville. C'est un bourg alsacien typique…
Jolies maisons à colombages, géraniums sur les
façades, enseignes sophistiquées et la cathédrale
St Pierre St Paul, en briques rouge. Entre les ruelles, coulent
des petits canaux reflétant la verdure.
Cet après-midi, nous allons parcourir un itinéraire
touristique de 70 km entre Wissembourg et Niederbronn-les-bains.
La balade commence par la grimpette du col du pigeonnier (432
m), puis le château de Fleckestein, une vague ruine dans
une belle forêt. Dans les champs, de drôles de bovidés
nous regardent, ce sont des espèces de vaches, avec de
longs poils sur le dos, et sur la tête une touffe de cheveux,
dirait-on, qui leur cache les yeux. Et par là-dessus,
une grande paire de cornes qui partent à l'horizontale
de chaque côté. Jamais vu cette race de bovins
!
Nous arrivons assez vite à Niederbronn, sans avoir trouvé
grand intérêt à ce parcours, si ce n'est
Wissembourg qui est une bourgade charmante. Nous allons à
Haguenau et dînons au restaurant avant de trouver un coin
pour passer la nuit à quelques kilomètres de là.
Samedi 22
Nous partons à 9 h 15 sous un soleil frisquet (8°).
Déjeuner au soleil à midi avant Verdun.
Nous arrivons chez nous à 20 heures.
Depuis l'entrée en Hongrie le 15 septembre, nous avons
fait 2330 kilomètres.
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