Mercredi 1 août
Ce matin, nous découvrons Sozopol, ville-musée
bâtie sur une presqu’île rocheuse, maisons
en bois, rues tortueuses, étroites et pavées…
très agréable !
De retour au camping, JP allume le barbecue et nous mangeons
vers 14 heures. Après-midi paresseux à l’ombre
qui se termine par une baignade au milieu des rouleaux puissants
de la mer noire.

Jeudi 2 août
Nessebar, ville classée par l'Unesco, avec ses jolies
églises et ses superbes maisons en bois est sise sur
une presqu'île rocheuse à une cinquantaine de kilomètres
au nord de Sozopol. Très touristique, on l'appelle le
Saint Tropez Bulgare… C'est beau, vraiment beau et l'affluence
provoque la montée automatique des prix. Tout est plus
cher ici. .. Le restaurant où nous mangeons à
midi coûte le double d'ailleurs, les tee-shirts, les souvenirs,
les cartes postales… Mais l'endroit mérite le détour.
La mer avec ses bleus et verts lèche le pourtour du bourg
et déjeuner face à elle est très plaisant.
Sur la route du retour, nous nous laissons tenter par une petite
halte à Burgas… Rues piétonnes, jardin maritime
en bord de mer, allée ombragée, milk-shake aux
fruits pour moi, bière pour JP, dans un souffle marin.
Et puis le bain du soir dans la mer noire – toujours aussi
bleue – jamais bien long, un petit quart d'heure mais
qui rafraîchit pour la soirée !
Vendredi 3 août
Une excursion préconisée par le Routard, le long
de la mer noire en direction du Sud et de la Turquie, jusqu'à
Rezovo, dernier village Bulgare... Voilà qui nous tente
bien !
La première ville sur notre chemin est Primorsko, très
animée, avec de nombreuses boutiques, où nous
flânons un moment, puis c'est Kyten pareillement colorée.
A partir de Lozenec, nous découvrons vraiment la mer.
Un minuscule port abrite des barques de pêche, dotées
sur l'avant de chaises hautes servant à scruter la mer.
La route étroite et en mauvais état
longe ensuite la côte de très près –
écume blanche aux crêtes des vagues, tantôt
émeraude, tantôt indigo – traversant des
villages, Ahtopol, Sinemorec…
Rezovo… Le drapeau turc flotte à quelques pas de
nous… Istanbul est à quelques 300 kilomètres
de là, beaucoup moins à vol d'oiseau.

Nous mangeons au restaurant et attendons un temps fou pour être
servis… des moules insipides, gorgées d'eau, sans
doute cuites dans une grande casserole d'eau, vraiment pas bonnes,
assez écœurantes même… Nous sortons
de table à 15 heures ! Et rebroussons chemin ! A part
le drapeau Turc, il n'y a rien à voir ici et la description
du Routard est vraiment surfaite. On se demande où ils
sont allés chercher leur endroit magique !!!
Nous rentrons au camping après une halte-glace à
Kyten ! Assez invraisemblable ! Notre cornet de glace pèse
380 g (et oui c'est vendu au poids !) et ne coûte que
3 euros ! Mais c'est faramineux, beaucoup trop, nous n'avons
pas pu arrêter la vendeuse qui a rempli de trois énormes
boules de glace chaque cornet. Puis vient le quart d'heure de
baignade de fin d'après-midi et on est tout frais pour
lire, paresser ou préparer le barbecue.
Samedi 4 août
Journée tranquille… Une petite balade à
Sozopol, dans la ville moderne avec sa longue rue piétonne
très vivante et retour au camping…
Nos voisins Polonais, (trois couples et enfants) installés
dans trois tentes avec une grande table en bois au milieu, déménagent.
Ils étaient plaisants et calmes.
Baignade rapide de fin de journée… Barbecue…
La routine, quoi !

Dimanche 5 août
Partis à 9 h 30, arrivés à 13 h 30 pour
150 kilomètres de route… Chaleur infernale…
Pas moyen de trouver un camping à Varna… Après
avoir continué de rouler, on a fini par en trouver un
à pic avec terrasses étroites, à Zlatni.
Une vraie galère pour y mettre la caravane, il a fallu
dételer et à cinq c'était tout juste pour
la bouger, dans les creux et pierres. Pas un poil d'ombre !
On cuit littéralement… Et on ne sait pas comment
on va ressortir de là ! Le caravaning en Bulgarie, c'est
pas vraiment l'idéal ! Trop rares campings !
Nous regrettons Sozopol. On va essayer de voir Varna ce soir
et repartir d'ici demain matin. En attendant, il est 14 heures,
on dégouline de sueur, c'est loin d'être le coin
idyllique.
On se colle à la caravane pour saisir une mini-ombre
car on est si près du mur qu'on ne peut pas déplier
le taud.
Loi de l'embêtement maximum, le grand lanterneau ne veut
plus se fermer. Plus d'une heure à le manipuler chacun
notre tour dans la canicule pour essayer de remettre la gaine
en place. Au final nous réussissons à le refermer,
mais il ne faudra plus l'ouvrir avant réparation (donc
en France). Super, on n'aura pas froid !
17 heures… Douche délicieuse et nous allons à
Varna en voiture solo, à 18 kilomètres de Zlatni.
C'est très compliqué de trouver le centre animé
de la ville car rien n'est indiqué nulle part. Nous tournons
en rond un bout de temps avant de nous repérer grâce
à notre plan de la ville. Tout doit être évident
pour les Bulgares, mais pour les étrangers c'est une
autre affaire !
Il faut se débrouiller comme on peut, se renseigner,
mais les réponses sont toujours en bulgare… Aller
au petit bonheur la chance avec le Routard et la carte. Nous
finissons par garer la voiture assez près du centre.
Varna est surtout égayée par ses rues piétonnes
qui conduisent vers la mer. L'une d'elle a un petit air de famille
avec la Rambla de Barcelone. Nous flânons entre les stands
d'une foire aux livres (en langue bulgare hélas).
Après un arrêt dans un café près
du théâtre de Varna, nous retournons au camping,
où il fait encore très chaud ! 25 degrés
dans la caravane à 23 heures !

Lundi 6 août
Et bien nous voilà sortis de là… Quelle
manœuvre - à 9 heures - avant que le soleil ne cuise
trop !
Il a fallu atteler la caravane pour la sortir du trou où
elle s'était glissée, l'emmener sur la plate-forme
en face, dételer, sortir à reculons la voiture,
centimètre par centimètre, car entre la caravane
et le mur des sanitaires, il y avait tout juste la place de
passer, pivoter la caravane à la main et sur place, sans
écraser la tente plantée là, dégager
les cailloux de la bordure d'allée, re-atteler et démarrer
en côte (bien raide) et en courbe sur un chemin de terre,
monter à tout petits coups sans caler et enfin émerger
en haut de la pente !

Nous avançons jusqu'à Balchik où nous trouvons
un hôtel qui fait camping. Après une manœuvre
en marche arrière pas simple, nous glissons la caravane
entre trois arbustes, les seuls restant disponibles. Mais pour
partir ça ira tout seul et c'est plat. Devant nous s'étale
la baie de Balchik aux eaux émeraude, avec quatre grands
voiliers au mouillage et la côte rocheuse… Le paysage
est beau, un zéphyr léger nous rafraîchit
à peine mais on s'estime heureux d'avoir trouvé
cette place correcte. Après les heures chaudes à
l'ombre, boissons fraîches à l'appui, puis le bain
de 16 heures, nous allons flâner à Balchik. Le
long du port s'alignent de nombreux restaurants aux terrasses
accueillantes… Cocktail d'ananas bien frais, suivi du
plat régional sur poterie chaude, un mélange de
viandes et légumes que nous avons déjà
goûté à Bansko tandis que le soleil disparaît
pour aujourd'hui.
Mardi 7 août
Il fait toujours trop chaud ! Le froid et la pluie, ce n'est
pas drôle, mais cette chaleur ce n'est pas génial
non plus ! On a fait un tour jusqu'au Cap Kaliakra, à
quelques kilomètres de la Roumanie, joli point de vue
sur les falaises à l'arrivée mais pas grand chose
d'autre à voir… quelques pierres archéologiques
qui ne nous intéressent guère ! Encore un endroit
que le Routard qualifie d'incontournable ! On en a vite fait
le tour justement !
Ensuite, on est vite retournés se mettre
à l'ombre maigre de nos trois arbustes. A midi, le taud,
le parasol, une serviette de bain se conjuguent avec l'ombre
des arbres et on a encore trop chaud. Bouger le stylo sur la
feuille est déjà un gros effort et la sueur coule
en rigoles sur nos visages, dans le cou.
Nous avons décidé de partir demain pour Veliko
Tarnovo au lieu de vendredi, en espérant y trouver un
camping en sous-bois.
Le bain de l'après-midi a été plus long
aujourd'hui, on n'est bien que dans l'eau !
Vers 17 heures, nous allons visiter le jardin
tropical et la palais de la Reine. C'est un parc assez vaste
qui aurait au moins mérité qu'on nous fournisse
un plan. Mais là, rien ! Il faut se débrouiller
au hasard des allées, au petit bonheur la chance, ou
bien apprendre par cœur le vaste plan affiché à
l'entrée !!!
Et puis ce jardin n'a rien de tropical et les fleurs y sont
rares, quelques cannas et un parterre coloré à
l'entrée. Le ministère de la culture bulgare qui
gère ce domaine a encore des progrès à
faire pour mettre en valeur son patrimoine.
Soirée restaurant au-dessus du port et retour à
la caravane. Il fait bon, enfin !
Mercredi 8 août
Milieu de nuit… Un vent puissant se lève en rafales
et traverse la caravane puisque toutes les baies sont ouvertes…
ça fait du bien dans un premier temps, un peu d'air,
on se recouvre avec le drap… Le vent s'arrête…
trop chaud, on enlève le drap… Le vent reprend,
on remet le drap… Dix fois, vingt fois… le taud
bat, on se lève pour l'enrouler, détendre le linge,
coincer le tapis de sol sous des pierres ! Nuit reposante !
Ce matin, le vent souffle encore, il fait un peu moins chaud
à l'ombre. Disons qu'on n'est plus trempé de sueur
!
A 13 heures, nous nous mettons en route pour Veliko Tarnovo
via Varna, étape d'environ 270 kilomètres.
Les faubourgs de Varna sont aussi tristes que ceux des autres
villes, concentrations de grandes barres d'immeubles vétustes,
sales et délabrés, couvertes de paraboles pour
la télé et respirant la misère. Cela m'évoque
les villes roumaines, avec là aussi, de grands immeubles
désespérément vieux.
Veliko Tarnovo… Voilà un camping qui ressemble
à un camping, avec même une piscine et un accueil
sympa, mais.. dommage pas un poil d'ombre !!!
Il paraît que cette chaleur qu'on subit depuis le début
est anormale… C'est bien de le savoir ! Mais on n'en a
pas moins chaud !
Ce camping est le seul à avoir répondu à
ma demande de renseignements, parmi les dizaines de mails que
j'ai envoyés. Et heureusement car sans les indications
données dans le message, il était absolument introuvable
! Perdu en pleine nature et pas un panneau pour l'indiquer !
Sur le comptoir de l'accueil, je vois une pub pour l'Eco Camping
Batak, celui qu'on n'a jamais trouvé au lac Batak. On
m'explique qu'il existe bien, qu'il fallait prendre un petite
route… bref, introuvable comme la plupart des autres,
à moins d'avoir des indications que j'avais demandées
mais jamais reçues.
Jeudi 9 août
Veliko Tarnovo…
Nous montons à la forteresse Tsarevets perchée
en haut d'une colline ensoleillée. Quelques arbres permettent
des pauses à l'abri des rayons, le long de la montée
raide au milieu des ruines.
Au sommet, l'église Saint Sauveur veille sur les vallées
environnantes. Reconstruite dans les années 80, l'intérieur
en a été entièrement décoré
de surprenantes fresques modernes, du plus bel effet.
Nous poursuivons la visite par la rue Rakovski,
ruelle animée, puis par la rue Gourko que nous mettons
un temps fou à dénicher, non sans avoir descendu
deux grands escaliers – soi-disant y menant – en
vain. Le Routard ne donne aucune indication pour la trouver,
pas de panneaux, rien. Une dame, gentiment, nous conduit un
bout de chemin, par un autre escalier qui cette fois débouche
au bon endroit, et dévoile quelques beaux points de vue
sur la rivière et les maisons qui s'accrochent à
flanc de rive.
Après un déjeuner dans une auberge en sous-sol,
nous retrouvons la voiture surchauffée (50°) puis
le camping.
Vers 16 heures, nous profitons de la fraîcheur de la piscine
avant de finir la journée à l'ombre du taud. Un
petit orage éclate, dispersant quelques gouttes, qui
ne nous empêche même pas de dîner dehors.
Ce soir, j'ai un contact avec Foxie, mon amie Suisse qui me
dit qu'à la télé, on parle de la canicule
dans les Balkans ! Canicule, oui c'est le mot ! C'est donc la
confirmation que ce temps n'est pas habituel par ici.
 s
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