Assos (Bekam Hale), petit port de pêche
niché au pied d'une colline, rues pavées de galets
ronds mal ajustés, antiques maisons en pierre de pays,
fondues dans la montagne et devenues restaurants avec terrasses
au pied de l'eau. Beaucoup de charme et de calme (mais sans
doute pas l'été, vu le nombre de tables alignées)
!
Nous repartons en direction de Bursa, par une départementale
qui musarde entre les champs déjà moissonnés
(fin mai ! Pas étonnant avec cette chaleur !) Paisible
campagne entourée de douces collines. Une tortue traverse
la route à petits pas, c'est la première que nous
voyons, elle s'en va tranquille, vaquer à ses affaires.
Depuis qu'on a quitté la côte égéenne,
on a retrouvé les grands espaces verts, vallonnés,
ponctués de temps à autre d'un bourg avec son
éternelle mosquée. Par endroits, les champs ont
été inondés artificiellement pour permettre
la culture du riz. Les pousses ne mesurent pas plus d'une dizaine
de centimètres et n'ont donc pas encore le charme des
tiges d'un si beau vert, ondulant sous la brise du Cambodge,
de l'Inde ou
du Sri
Lanka.

14 heures.. Devant nous, se dessine la mer
de Marmara, bleue… bleue. Des semeurs lancent le riz à
la volée, en grands gestes amples, mais trop lointains
pour être saisis sur une photo, évoquant le blé
de Jean Giono.
15 heures... Erdek, une presqu'île face à Bandirma,
une rangée de restaurants près du port. Ouf, on
va pouvoir manger !
En quittant Bandirma en direction de Bursa, l'air est brûlant,
nous roulons fenêtres grande ouvertes comme d'habitude
et ne sommes pas épargnés par les odeurs pestilentielles
des nombreuses industries. Le vent qui s'engouffre dans la voiture
ne nous rafraîchit même pas. Il doit faire 40°
dehors. Le goudron fond, les femmes enroulées dans leurs
foulards et leurs longues jupes, travaillent la terre !

Plus d'une heure à tourner dans Bursa
pour trouver l'hôtel ! Chaleur ! Douche !
Nous ressortons après dîner pour nous balader dans
le bazar, mais il est déjà 21 heures et tout ferme.
Nous verrons ça demain. Encore une clim poussive du même
modèle que celle d'Istanbul ! On meurt de chaud ! Il
faut tout ouvrir, mais ça ne rafraîchira pas de
sitôt, et la chambre donne au-dessus des grands boulevards,
en plein centre à deux pas du bazar. Une réunion
de je ne sais quoi a lieu sous nos fenêtres, hauts-parleurs,
harangues, slogans scandés par les spectateurs…
ETAPE : 508 km
Mardi
1 juin
Nous nous rendons à pied dans le quartier des monuments
de Bursa, pour voir la grande mosquée "Ulicami",
le bazar et le "Koza Han" qui abritait le commerce
des cocons de soie.
Plus loin dans la ville, se dressent le mausolée vert
(Yesil Turbe) splendide, aussi vert dedans que dehors et la
mosquée verte (Yesil Cami) à la façade
de marbre blanc veiné de gris, et à l'intérieur
décoré de faïences vertes et bleues.

En fin de matinée, nous quittons la
ville pour nous rendre à Iznik (Licée), par la
route qui longe la rive sud du lac, un long ruban tendu entre,
à notre droite, des oliveraies à perte de vue,
sur fond de collines elles-même plantées d'oliviers
au-dessus desquels veillent de sombres conifères, et
à notre gauche, le lac bleu en avant-plan d'autres collines
plus lointaines. Un grand serpent traverse la route devant la
voiture.

Plus loin, le décor se découpe
en cinq plans. La route au milieu, à droite les champs
d'oliviers en pente douce, au-dessus les collines de conifères.
A gauche, les oliviers en contrebas, qui dévalent la
pente jusqu'au lac derrière lequel veille la montagne.
Peu à peu, on descend au niveau de l'eau et les étages
disparaissent, hormis la montagne. Très agréable
balade sauvage de plus de 40 kilomètres entre vert et
bleu, avant la pause à Iznik, remparts, minaret tout
en faïence verte qui donne son nom à la mosquée
(Yesil Cami) et déjeuner de brochettes de poissons au
bord du lac dans un décor attrayant.

Istanbul se profile… infernale circulation
! Nous voulions aller à Oskudur, sur la rive asiatique,
nous balader à pied. Impossible de se garer, de circuler,
rien… Nous prenons la route de l'hôtel que nous
connaissons heureusement. A 19 heures, nous sommes à
deux pas de l'hôtel, mais les rues embouteillées
nous empêchent d'approcher et de nous garer. Nous tournerons
une heure encore dans les rues attenantes avant de nous arrêter
au coin d'un carrefour et d'aller chercher à l'hôtel
quelqu'un pour nous indiquer le garage. Il n'y en a pas ! Un
peu plus tard, le groom nous emmènera jusqu'à
un parking payant pour y laisser la voiture cette nuit ! 20
livres turques (10 euros) !!!!
Dîner en plein air sur le toit de l'hôtel, la terrasse
domine la rue qui s'illumine.
Nous prenons le métro vers 21 heures (pas question de
reprendre la voiture !), et descendons sur la place de l'hippodrome,
à proximité de la mosquée bleue et de la
basilique Sainte Sophie, pour faire quelques photos de nuit.
ETAPE : 353 km
Mercredi
2
Le ciel est tristement gris, pour ne pas nous donner trop de
regrets de prendre l'avion ce soir. Dans le quartier de Fatih,
c'est jour de marché ! Nous croisons de très nombreuses
femmes en noir, cachées de la tête aux pieds, le
visage seul visible; quant à celles qui ne sont pas en
noir, elles sont aussi couvertes, jupes longues, imperméables
jusqu'aux chevilles et foulard. Nous laissons la voiture au
débarcadère de Fener (loin du centre) et allons
à pied au marché, où nous réalisons
quelques bonnes affaires. En fin de matinée, nous embarquons
sur le bateau qui longe la Corne d'Or, pour aller à Uskudar,
quartier populaire de la rive asiatique, où nous n'avons
pas pu stationner hier. Après quelques achats de fruits
secs qui abondent dans ce quartier, nous déjeunons sur
une terrasse au-dessus de la rue et nous baladons dans les étroites
ruelles bien achalandées. Le soleil sort de son trou
et nous inonde de lumière. Nous rentrons par le bateau
sur la Corne d'Or... Dernier regard sur Istanbul qui défile
sur notre gauche.
EXCURSIONS : 38 km
15h45 : Aéroport… Nous rendons
la voiture à Europcar… Attente… Embarquement…
Décollage à 19 heures… Trois heures de vol
!
KILOMETRAGE TOTAL : 3768 km
Quelques prix :
2 livres turques = 1 euro
Un trajet en tramway ou en bateau-bus dans Istanbul : 1,50 livres
turques
Gasoil : 3 livres turques/litre.
Repas dans des restaurants locaux : un plat et une boisson :
28 livres turques en moyenne
Un kebab : environ 2 livres turques
Bouteille d'eau d'1,5 litre en épicerie : 1 livre turque
1 petit expresso dans un endroit touristique : 5 livres turques
Entrée sur la plupart des sites ou monuments importants
: 20 livres turques
Quelques exemples :
Ste Sophie : 20 livres turques
Topkapi + le harem : 35 livres turques
Pamukkale : 20 livres turques
Ephèse : 20 livres turques
Basilique-citerne : 10 livres turques
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