Eyjafjallajökull
Le 20 mars 2010, en Islande, le volcan Eyjafjallajökull,
endormi depuis près de 190 ans est entré en éruption.
Trois semaines d'activités, suivies d'une explosion qui a
libéré un nuage de cendres rendant impossible le trafic
aérien au dessus de plusieurs pays d'Europe.
Nous étions le 18 mai 2010 à l'aéroport de
Roissy, attendant des nouvelles de notre vol, autorisé ou
pas à décoller, en direction de la Turquie.
Nous avons eu de la chance, le vent ne poussait pas les cendres
dans cette direction, nous avons pu partir.
Des signes avant-coureurs de l'éruption de 2010 avaient
été constatés en avril 2009, lors de séismes
enregistrés sous le volcan Eyjafjallajökull. Mais ensuite
rien ne s'était produit jusqu'en 2010.
2010 : Une éruption qui se divise en
deux périodes
20 mars - 12 avril 2010
Dans la soirée du 20 mars, l'Eyjafjallajöll entre en
éruption provoquant une fissure de 800 m de long. La lave
s'élève à plus de 200 mètres de hauteur,
recouvrant une surface de 1,3 km² sur une épaisseur
qui varie entre 10 et 20 mètres.
A partir du 14 avril
Après deux jours de pause, l'Eyjafjöll émet un
panache volcanique, libérant un important volume de gaz,
cendres et scories.
L'éruption provoque une fonte brutale de la glace qui recouvrait
le volcan. Les écoulements d'eau, de boue et de débris
entraînent d'importantes inondations et 800 personnes sont
évacuées.
Pour éviter la rupture des ponts, les routes sont coupées
par des tranchées artificielles, afin que les coulées
de boue puissent s'évacuer.
Le glacier Eyjafjallajökull et les collines qui l'entourent
sont fermés au public. Tout déplacement dans cette
zone est donc strictement interdit.
Le caractère explosif de l'éruption est dû,
entre autres, au violent choc thermique entre la glace à
zéro degrés et le magma à plus 1000°C.
Au niveau du point d'émission, la roche se fragmente, produisant
des particules très fines qui sont expulsées jusqu'à
10 km d'altitude. C'est ce panache qui provoque une forte perturbation
dans le trafic aérien européen.
On observe l'arrivée du nuage de poussières volcaniques
au dessus de Paris le 16 avril 2010.
Il mesure 1 km d'épaisseur et se trouve à 6 km d'altitude.
Deux jours après, il descend à 2 km d'altitude. Un
second nuage est observé le 19 avril à 3 kilomètres
d'altitude.
Au 21 avril, le nuage de cendres, plus petit et plus léger,
se situe à 4 km d'altitude, signe que l'activité décroit.
Le volcan se calme progressivement.
A partir du 23 mai, l'activité du volcan diminue notablement.
De petits nuages de cendres passent encore mais disparaissent peu
après.
Les retombées de cendres en Islande ont fait naître
un risque potentiel pour les gens, les animaux et les cultures.
Ces cendres, chargées de fluor et de soufre, étaient
en effet, polluantes, avec le risque d'empoisonner les prés
et l'eau et de créer des problèmes pulmonaires pour
les êtres vivants.
Par ailleurs, si une bonne partie du trafic aérien européen
avait été suspendu, il s'est avéré que
c'était une bonne mesure, puisque, le 19 avril 2010, un chasseur
F16 de l'OTAN avait vu ses turbines endommagées en survolant
l'Europe.
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PAYS
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