Rincon
de la vieja
La légende du volcan prend sa source
dans les nombreuses éruptions qui ont lieu jusque récemment.
Le nom de "Rincon de la Vieja" provient d'une
supposée matrone qui aurait habité à l'intérieur
de la montagne. Quand quelqu'un se disposait à aller
visiter ses terres, on disait, pour évoquer ce lieu lointain
et inhospitalier, qu'il se rendait au coin de la vieille, .
La légende raconte que dans ce coin vivait la "Dabaiba",
être fantastique qui selon les croyances demeurait à
l'intérieur d'un volcan, et à qui les Indiens
apportaient à manger parce qu'ils craignaient ses yeux
de feu et ses dents de tigre. Cependant, ils la laissèrent
tomber, quand un rebouteux lui jeta une malédiction.
Certains Indiens disent que la vieille Dabaiba est là-haut
en train de se noyer dans une boue plombée, épaisse
et brûlante, qui bouillonne bruyamment.
Volcan Arenal
Avec ses 1680 m ce colosse est un des plus
imposants du pays. Ses grondements et les avalanches de pierres
sur ses flancs n'ont pas cessé depuis la grande éruption
de 1968. Avant cette date, on le considérait pourtant
comme éteint.
Cependant le réveil du "Dieu du feu",
comme le considéraient certains indigènes fut
si violent qu'il dévasta 12 km² et fit disparaître
les villages de Pueblo Nuevo et Tabacon.
Vital Castro (73 ans), habitant à La fortuna, petite
ville située à 7 km du volcan, se souvient du
réveil de l'Arenal comme si c'était hier. Ce fut
une éruption si grande, qu'il découpa la roche
et la balaya avec la force de 100 tracteurs. Trois cratères
s'ouvrirent de ce fait sur son flanc occidental. Selon Vital,
la veille de l'éruption, la terre ne cessa de trembler,
et de fortes rafales de vent précédèrent
la catastrophe. Quand le volcan explosa, des nuées ardentes
accompagnées de pierres incandescentes, parcoururent
5 km en seulement deux minutes, arrachant tout sur leur passage.
La température des gaz fut telle, que la végétation
se déshydrata et carbonisa, tandis que de nombreuses
personnes perdaient la vie. En septembre de la même année,
la lave commença à sortir et à s'étendre,
explique Vital qui, au péril de sa vie, ne perdit rien
du spectacle. Le jour de la grande éruption sa famille
dut être évacuée comme tant d'autres, "ce
fut dur de tout quitter" se souvient Vital. Malgré
tout, il fut un de ceux qui enterrèrent ceux qui étaient
morts brûlés, et dont beaucoup faisaient partie
de ses connaissances.
En 1973 l'activité du volcan se déplaça
vers le troisième cratère (1450 m) et y est resté
jusqu'à présent. Depuis 1984, elle se caractérise
par des explosions de gaz, de cendres et de blocs de pierre
qui déboulent comme des avalanches sur son flanc ouest,
à la vitesse de 120 km/h. Les coulées de lave
descendent, elles, à 70 km/h. En 1995 ces coulées
ont atteint les bureaux administratifs du parc.
Par nuit claire, on peut voir le spectacle de la lave
sortant comme de l'or fondu des entrailles du volcan, ce qui
fait de ce site un des plus fascinants du pays.
Volcan Barva
La légende raconte qu'à l'époque
de la conquête espagnole, deux conquistadors grimpèrent
jusqu'à la cime du volcan. Epuisés par la faim
et la fatigue, ils trouvèrent un trésor laissé
par les Indiens dans leur fuite. Ils n'eurent pas le temps d'en
jouir longtemps au moins pour l'un d'eux qui mourut de fatigue,
non sans avoir d'abord chargé son compagnon d'utiliser
l'or pour élever un ermitage à la vierge du Pilar,
patronne des Espagnols. Celui-ci jura d'accomplir sa promesse,
mais la convoitise le poussa à s'emparer de tout le trésor.
Il enterra son ami et marcha toute la nuit. Au matin suivant,
il vit, terrorisé, qu'il se trouvait toujours au même
endroit. En ce lieu, il vit apparaître sur les rochers,
une très belle fille qui, en le voyant, se couvrit le
visage et se mit à pleurer. Elle dit qu'elle se nommait
Pilar et qu'elle pleurait sur les hommes sans foi qui n'accomplissent
pas leurs promesses. L'Espagnol lui offrit alors de construire
le temple avec tout le trésor, si elle l'aidait à
sortir de la montagne. Mais elle dédaigna son offre et
continua de pleurer jusqu'à ce que ses pleurs et son
être se fondent en un lac. L'Espagnol, désespéré
commença à chercher et appeler la fille tout autour
du lac, mais ce fut en vain et il mourut d'angoisse.
Les gens disent que les gens qui se perdent dans les forêts
de ce volcan, doivent tourner en rond. Ce qui est certain, c'est
que le Barva continue d'être un géant énigmatique,
bien qu'il soit endormi au milieu de la végétation. |